Trois artistes se penchent sur la question de l’intimité. En partant d’une approche extérieure, nous cheminons au travers de sensations de plus en plus impalpables, indicibles et mouvantes. Nous explorons les espaces de l’intime et leurs limites dans nos intériorités : le corps, les organes, le sexe, l’enfance, les rêves, les journaux intimes, les réminiscences tactiles..
Peut-on parler de l’intime ? Le dévoiler ? Le montrer ?
Où réside l’intimité pour chacune d’entre nous ?
La pratique artistique n’est -elle pas elle-même de l’ordre de l’intime ?
Barbara Fougnon – Trois portraits
A travers ces portraits je souhaite donner place au corps des femmes d’âge mûr, si souvent invisibilisées dans notre culture. Porter le regard sur leur réalité, leurs ressentis, leur force de vie.
Claudine Meyer – sculptures textiles
Dans ces sculptures textiles, le drap représente un espace d’intimité. Le corps en est absent. Ne reste que des mots brodés, des silences, des traces d’intime que je veux bien montrer.
Véronique Soriano – Peinture et objets
De mon côté, je suis allée du côté des Filles de l’ogre sans bien savoir pourquoi. J’y ai trouvé et retrouvé des sensations tactiles très anciennes, une émotion d’enfance. Alors j’ai exploré « intimité(e)s » auprès d’hommes, de femmes dans une sorte d’enquête illustrée, comme un petit journal. Puis auprès de moi- même dans une série de carrés 20×20.
L’intimité qui pour moi évoquait au début de notre travail la sexualité (peintures sur papier 65×50) m’a conduite de plus en plus vers moi même : intimité/féminité, intimité ultime de la mort, intimité qui se dessine et ne se dit pas…