Dans le monde, on estime à 130 millions le nombre de femmes mutilées sexuellement. Chaque année, 2 à 3 millions de fillettes et de jeunes femmes subissent une mutilation sexuelle féminine (excision et/ou infibulation).
L’infibulation est la suture de la majeure partie des grandes ou des petites lèvres de la vulve, ne laissant qu’une petite ouverture pour que l’urine et les menstruations puissent s’écouler. Elle est habituellement pratiquée sur une enfant prépubère dans le but de lui empêcher tout rapport sexuel vaginal.
Ici la bouche mise à la verticale évoque la sexualité (une vulve), la sensualité (un corset de femme), la brutalité (les mutilations sexuelles).
Cette série de 35 bouches cousues rend aussi compte de la censure faite aux femmes et à leur incapacité à sortir de cet asservissement aux désirs masculins.
Vera Icona
« Quand une femme parle, elle en inspire une autre, c’est important. Le temps de la solidarité mondiale est venu. » Elif Shakaf
Cette série fait directement référence à l’iconographie du voile de Véronique représentant le visage du Christ révélé sur le linge.
Ici, sur des linges, 35 visages de femmes voilées de cheveux éparses symbolisent la féminité. Dans l’histoire du monde, de nombreux exemples montrent le lien systématique entre les cheveux des femmes et leur séduction. Et dans la barbarie faite aux femmes, la tonte de leur chevelure est le symbole de son déshonneur. Féminité si fragile …
This is not consent
Irlande 2018, un homme de 27 ans est accusé du viol d’une adolescente de 17 ans à Cork. Ce dernier a été acquitté. A croire que le défense de son avocate a convaincu…
“Vous devez regarder la façon dont elle était habillée. Elle portait un string en dentelle!”. Ces mots sont ceux de son avocate, Elisabeth O’Connel.
Un string en dentelle comme preuve de consentement ? Au cours de sa plaidoirie, l’avocate de l’accusé a fait valoir les sous-vêtements de la victime présumée …
Pour s’indigner contre le verdict du procès, la députée Ruth Coppinger a arboré un string en dentelle en pleine séance du Parlement irlandais. La députée entendait ainsi dénoncer la défense de l’avocate d’un homme…
Des femmes indignées acceptent de me prêter ce petit bout de tissu, symbole de culpabilité supposé, que je dessine épinglé.
Corpus Christi
Le diptyque intitulé Corpus Christi aborde la question du rapport du christianisme au corps et plus précisément au corps féminin, exclu par son indignité supposée. Depuis Ève jusqu’à la sorcière du Moyen Âge, le corps de la femme est lieu d’élection diabolique.Proposer un Christ féminin, c’est interroger l’histoire : qu’aurait été l’humanité si le Christ avait été une femme ? Une femme crucifiée c’est dire aussi l’asphyxie des sociétés viriles.
Mon univers artistique s’articule autour de l’humain et de ses émotions, de l’empreinte et de l’intime… Le travail du corps m’est indispensable, peut être une réminiscence de mon métier d’infirmière. Je le peints, le sculpte dans des matériaux divers tels fil de fer, papier, tissus anciens, fils, objets de récupération… Quelquefois l’utilisation du moulage d’une partie d’un corps donne une dimension humaine vive à l’oeuvre. La matière qui aux sources de mon travail était solide, dure, devient avec le temps plus malléable, légère, inconstante parfois. Je retrouve les gestes féminins du tissage et crée des sculptures en fil de fer, faites de transparences, une surface comme une peau mais ou le regard ne peut être stoppé. Lentement dans un temps méditatif je donne naissance à un peuple de formes humaines qui nous attirent vers l’au delà des apparences. Sensation de fragilité et de force, corps transparents, fragiles et forts, gestes essentiels captés dans leur course, courbes suspendues, jeux de lumières et d’ombres. Les têtes s’amenuisent, les dos s’effilent, les membres s’absentent, les visages disparaissent. La peau s’évanouit, rendant visible l’invisible.
Ici il y a des dragons
Les notions de frontières, de refuges, d’exil sont au coeur de l‘actualité. Mon travail actuel questionne ces notions de mobilités, de migrations, de trajectoires, de territoires.
Entre rêves et nécessités… économiques, familiales, climatiques, sanitaires, politiques, religieuses… la migration est un phénomène probablement aussi ancien que l’humanité. Les mers et les montagnes, les routes et les sentiers sont des lieux de passages lors de ces déplacements volontaires ou
contraints. Les régions de montagne, et donc aussi l’arc alpin, ont toujours été marqués par des mouvements migratoires. Marchands, contrebandiers, travailleurs ambulants, déplacés, réfugiés…
« Hic sunt dracones » (en latin, littéralement, « Ici sont des dragons ») est une phrase apparaissant en cartographie médiévale et utilisée pour désigner des territoires dangereux ou encore inconnus, imitant en cela une pratique courante de mettre serpents de mer et autres créatures mythologiques dans les zones vierges d’une carte.
Dans cette recherche en cours plusieurs éléments sont déjà là.
L’Eldorado…
Une série de pieds, traces d’hommes, de femmes et d’enfants, en marche ou figés comme en attente, ancrés dans le sol ou en mouvance, trajectoires de vies … s’agrandit à chaque nouvelle rencontre. Pour ce travail des moulages de pied ont été effectués sur des « passants anonymes », dans des lieux variés ou j’ai eu l’occasion de faire des expositions ou des résidences, lors de rencontres fortuites…et sont supports de découpage de plans de ville, de cartes routières et autres.
Un pas, un autre pas, une terre, une autre terre, l’errance d’un espoir, à la recherche d’un eldorado, contrée fantasmée, lieu de libertés, promesse d’opulence, désir d’un ailleurs meilleur. Au fil de l’itinérance, la carte routière, découpée, morcelée devient un lieu géographique sans repère, un entrelacs de lignes, les nouvelles routes d’une histoire en suspens. Les contours géographiques sont flous, rues et ruelles, lignes de relief, rivières et routes, frontières sont menus tronçons sans aucune indication, réduits en bouts de tracés, et se croisent, se heurtent, se chevauchent , dessinant des itinéraires inconnus, des territoires hostiles, incompréhensibles, des lieux sans mémoire. Au bout de la marche incessante, les rêves d’espoir se heurtent brutalement aux parois de cet eldorado imaginé. ( travail en cours)
Les « Hommes-papillons… »
Venus d’un ailleurs de bruits pesants, de terres piétinées, d’espaces de haine, attirés par les lueurs d’un autre ailleurs, d’un monde d’ espoirs, souvent d’un monde rêvé, idéalisé… Passagers éphémères, seront-ils accueillis? Pourront-ils rester? S’arrêteront-ils un temps ou devront-ils continuer toujours plus loin? Traverser encore les frontières, les rochers inhospitaliers, les mers furieuses?…
Un personnage en fil de fer de 2m de hauteur est déjà réalisé.UN autre suit, en cours de réalisation…la couverture de survie dorée le recouvre .
(travail en cours)
Terra incognita
Avec le développement des sociétés de
géographie, au xixe siècle, la mention de terra
incognita a peu à peu disparu des cartes.
Pourtant dans ces temps de errances, de voyages
vers l’inconnu, des rêves de recommencer une vie
sur une terre étrangère, de se réinventer un
lendemain la notion de terra incognita me semble
d’actualité. Celui qui n’est pas attaché n’est pas
libre, il est errant. Privés de terre, arrachés à ce qui
faisait leur existence quotidienne, celle d’un
humain avec ses habitudes, ses lieux, ses
vêtements, son lit, sa nourriture, sa foi ou non, ses
proches, ses racines…ces hommes et ces femmes
pourront ils se reposer, rester, s’arrêteront-ils un
temps ou devront-ils continuer toujours plus loin,
traverser encore les frontières, les rochers
inhospitaliers, les mers furieuses…
Une vie sur une terre étrangère, découvrir un
nouvel horizon, réinventer un lendemain… L’exil
est une aventure humaine complexe, sensible,
souvent douloureuse.
(travail en cours)
Mare
( travail en cours – broderie mer méditerrannée-cartes marines)
Oublier le ciel
brulé
les sillons dechirés
des terres stériles
le regard tendu vers
un ailleurs rempli
de promesses dorées.
Sur l’océan des illusions
la barque dérive
jours nuits nuits jours
balancement de temps vomissements
de prières cris noués
instants aveugles à force
de néant.
Puis l’épave brisée
sur la fin de la mer
une autre terre
improbable refuge
regards échoués
mains tendues
corps vidés
Et d’autres mains qui
repoussent.
L’horizon noir
rétrécit
dans les yeux
des hommes immobiles.
les rêves explosent.
Quelques travaux en collaboration commencés il y a plusieurs années:
– « La marche silencieuse » (de femmes, résistance muette, révolte silencieuse face aux conflits)
– « La Recluse » (En collaboration avec Eric Lorré. Installation interactive qui donne vie à une jeune femme recluse, le spectateur cherchant grâce à un stéthoscope dans les fils de métal la parole enfouie)
– « Goutte de silence » (Crée lors d’une résidence à l’abbaye de Boscodon. Installation interactive qui nous laisse à entendre les « mots du silence », mots recueillis auprès des personnes vivant à l’abbaye ou la visitant).
– « Fil de femme, fil de faire » ( En collaboration avec Agnes Dumouchel , conteuse, et le centre de l’Oralité de Gap. Interviews, récits de vie et création graphique dont une partie met en lumière les non dits et les
silences qui existent encore aujourd’hui autour de la transmission féminine)…
– « Au fil du rail, paroles de femmes » (Conte -expo en collaboration avec A.Dumouchel conteuse et le musée du rail de Veynes)
– « Quotidien-cotidiano » (En collaboration avec deux artistes colombiennes lors d’une résidence à St Mathieu de Treviers. Illustration montrant la ligne cyclique du temps que représente le quotidien-interviews et échanges avec la population)
– « Mémoires silencieuses » (Travail sur l’absence, le deuil, silence du temps qui tisse son linceul. Un travail mené conjointement avec les scolaires autour du coeur a été réalisé et présenté dans le cadre de cette exposition)
– « 4 Dialogues – F comme… » (En collaboration avec N.Rak autour de l’intimité et du féminin à la galerie municipale de la Grange à Gap)
Ce qui m’intéresse, c’est d’exprimer les émotions humaines fondamentales.
Je veux exprimer mes sentiments et ceux venus d’ailleurs.
Peu importe la façon dont la peinture est posée, tant que quelque chose est dite.
Je me sens plus proche du tableau, car je peux ainsi en faire le tour et écouter leurs silences me parler.
Quand je peins, je n’ai pas conscience de ce que je fais. Ce n’est qu’après une période d’acclimatation que je vois ce que j’ai fait.
Je n’ai pas peur de faire des changements, car le tableau a sa propre vie et ses propres Échos.
Jean Silon
Ma rencontre avec le bois m’a permis d’épouser ce métier de sculpteur qui, je ne l’aurais imaginé, est aujourd’hui ma passion.
Le bois est un élément naturel, vivant, noble, dans lequel je trouve inspiration. L’observation de ses cernes, de ses nœuds, de ses formes ou encore de son écorce, me sert de miroir décalé pour penser la complexité de l’Homme et de son existence.
Je m’inspire principalement de ce qui m’interpelle au quotidien, que ce soit personnel, ou simplement ce que je peux apercevoir dans mon entourage, et dont beaucoup ne tiennent pas compte. Une sorte de rétroviseur pour rappeler les consciences.
J’aime a faire ressortir mon origine et ma culture dans mes œuvres, ce pourquoi on y retrouve un style et une symbolique évoquant le Sahel. Les œuvres que je vous propose en sont des illustrations.
Une résonnance qui m’a toujours habitée. Depuis mon enfance, j’ai cette mémoire contemplative où Mère Nature m’invitait à franchir le seuil de l’indicible et à inscrire en moi la notion de Beauté.
Les Eléments ont ouvert les portes de ma sensibilité.
De multiples tableaux ont envahi mon imaginaire avant que je sois prête à les peindre réellement.
Mon inspiration vient de mes marches, de mes voyages…
En Montagne où les lapiaz lacèrent le calcaire, les schistes s’effeuillent en couches, la roche se dresse ou se couche dans une composition chaotique.
Le long des Côtes à la frontière des mers.
Dans l’Ouest Américain où le regard se perd dans les nuances mouvantes des Sandstones ou dans les couleurs sublimes des strates du Grand Canyon.
Ce sont quelques unes de ces empreintes qui affleurent dans mes créations…
Mon travail s’inscrit dans un courant : le Minimalisme.
Mes œuvres sont des espaces dépouillés, monochromes, ascétiques, au graphisme épuré et intemporel.
Dans ma peinture, j’explore des tonalités minérales aux multiples nuances de gris, de beiges, de verts d’eau, de bleus sourds.
Ma couleur de prédilection: le NOIR….., de ce noir émane l’espace, la profondeur, l’infini, une plénitude et un certain hiératisme. Il capte la lumière, il vit, prend toute sa force et devient sculptural.
La transparence vient apporter une autre dimension, avec l’utilisation d’un nouveau support qui filtre la lumière. La matière, parfois très présente, la retient et la fait vibrer. Elle crée des graphismes architecturés, incisifs, puissants, voire des espaces mouvementés, qui permettent des jeux de contrastes et de polarités universels, tels que:
Noir/blanc
Brillance/matité
Transparence/matière
Ombre/lumière
Force/fragilité
Fluidité des formes/rigueur du trait……..
Ma gestuelle me permets d’affirmer l’intensité de certains aplats ou la délicatesse du trait, par la rapidité et la précision de l’exécution.
De cet ensemble nait une œuvre, elle suggère, elle n’impose rien, elle crée une émotion et devient prétexte au VOYAGE…
En septembre 2018 nous décidons de faire un tour avec les arcanes majeures du Tarot de Marseille en poche. Non pas pour voir le futur mais pour regarder le présent. Le tarot nous sert de fil conducteur, nous découvrons 22 lieux, des groupes comme des personnes seules, en nous promenant dans la vallée du Grésivaudan et alentour.
A chaque fois nous proposons aux personnes de choisir une carte et d’en faire une interprétation nouvelle. Des fresques, des conversations, des vidéos, autant d’œuvres et expressions différentes surgissent, c’est un tarot multiforme qui émerge.
Alors, dans notre atelier, inspiré par ces rencontres, nous dessinons les cartes de ce nouveau jeu, que nous appelons : le tarot d’O T T O.
Les originaux de ce jeu seront exposée ainsi que des images sérigraphiées reprenant les illustrations de certaines cartes.
“En captant les jeux de lumière que trame le fouillis d’une forêt ou l’eau d’un étang, la photographe intensifie le mystère du visible.
A la surface d’une eau dormante, le reflet du ciel que filtrent des feuillages donne la sensation, par un très léger vertige, d’être passé au-delà du miroir, tandis qu’à l’orée d’une forêt, mouchetant la grille d’ombre fermée par les écorces, un vif étincellement semble trahir l’existence d’un arrière-monde secret. Jouant en virtuose du flou et de la profondeur de champ, Valérie Gaillard révèle avec ses images la part d’étrangeté que recèlent des paysages naturels. Le mot apax, qu’elle a choisi pour titre, désigne un événement inédit et qui ne se répétera pas. Sa forêt est celle que hantent les contes. Quand il était une fois. Une fois seulement”.
La nouvelle expo d’Eleonora Burry. Ses magnifiques dessins en crayon à papier, acrylique, crayons de couleur et feuille d’or.
Rêve / 50 x 50cm(250€)Le Cerf-volant / 70 x 30cm (245€)Colibries (vendu)Gorrión / 25 x 25cm (60€)Colibri / 25 x 25cm (60€)Poussin / 25 x 25cm (60€)La Familia / 25 x 25cm (60€)Hogares (vendu)El Juego (vendu)Nene / 25 x 35cm (80€)Retrato / 40 x 55cm (150€)
Pájaros (vendus)Fin de Juego / 45 x 65cm (300€)Casitas ambulantes / 35 x 50cm (250€)El cuidado del Jardín (vendu)Colombe / 30 x 30cm (80€)El cuidado del Jardín / 50 x 60cm (300€)
Maternidad II et III / 40 x 40cm (90€)La Siesta / 20 x 30cm (80€)
Comme chaque année, une profusion de peintures, sculptures, dessins et collages se déploient sur nos murs pour rendre hommage aux travaux des élèves qui, malgré une année assez mouvementée, ont confirmé leurs talents!! Merci de la confiance que vous me portez!!!