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Pascale PARREIN. Errance. (Avril 2019)

Errance

« L’errance, c’est avoir la terre en partage, c’est se mettre en disponibilité pour recevoir le monde sans attente, ni finalité.

L’errance c’est recevoir les paysages qui défilent et nourrissent les sens et le cœur jusqu’à l’ivresse. Sous l’effet de la lumière et des ombres, les formes changent, se réduisent, se dissolvent jusqu’à devenir abstraites.

Cette exposition présente une série de gravures de paysages réalisées à plusieurs époques comme un album désordonné. Les images oscillent entre représentation figurative et déstructuration avec émergence de formes essentielles : une errance en soi. »

Pascale PARREIN

Entretien avec l’artiste

« Je ne sais pas s’il existe un moment précis où on découvre sa créativité.  Il me semble qu’elle est sous jacente chez tout un chacun et qu’elle a juste besoin d’être nourrie et exprimée de façon différente et plus ou moins prégnante selon les personnes. En ce qui nous concerne, à savoir les arts visuels, j’ai comme tout enfant dessiné. Ensuite je n’ai pas cessé de le faire. Mon dessin a dû passer par des phases où les codes extérieurs guident l’esprit et le crayon. Mais, progressivement et c’est encore ce que je cherche aujourd’hui, l’expression personnelle a pris le dessus. Je ne sais pas s’il existe un début à cela. Néanmoins, dans cette recherche il y a eu une rencontre importante avec la gravure vers l’âge de 15 ans qui s’est révélée être déterminante dans ma pratique parce que correspondant à mes besoins expressifs.

Il me semble que la vie est constituée d’éléments plus ou moins essentiels, comme des sortes de briques qui construisent un édifice plus ou moins complexe et plus ou moins solide.  Dans mon édifice, il y a pas mal de briques.  L’art constitue l’une d’elles, appartenant probablement aux fondations : solide et essentielle.  Sans elle, l’édifice ne tiendrait pas. Sans les autres, il n’y aurait pas d’édifice.

J’aime regarder, j’aime sentir, j’aime ressentir, j’aime partager. Mais aussi j’aime apprendre de nouveaux concepts, j’aime comprendre des processus et des significations. Je pense que l’inspiration vient de cette somme infinie de choses diverses qui me nourrissent quotidiennement. Elle vient aussi des heures laborieuses à mettre toutes ces choses ensemble. Ces heures silencieuses à essayer, à réessayer, à éliminer….
« Il faut rater, faillir. Il faut s’y remettre et rater mieux. » Samuel Beckett

Je ne pense pas que je puisse définir ce que je souhaite transmettre dans mes œuvres. J’essaie qu’il y ait du contenu et j’y mets bien sûr ce qui me touche. C’est une pratique assez égocentrique quand même. Mais j’essaie aussi surtout de laisser assez de place pour que celui qui vient à la rencontre de l’œuvre y mette ce qui lui appartient. J’aime l’ambivalence d’une œuvre qui permet qu’il n’y ait pas qu’une seule réalité derrière. Ceci est somme toute dans la profonde nature des choses. »

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