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Virginia ALFONSO

Sculptures en céramique peintes au lait ou patinés à l’acrylique.

Longtemps mes interactions avec les animaux étaient celles d’une petite fille étonnée de constater que toute cette diversité puisse exister.
L’observation méticuleuse de toute espèce qui rampait, qui courrais ou marchait avec parcimonie devant moi, me demandaient une attention précise, je les mémorisais et les dessinais.

Des heures passées devant les documentaires m’ont poussée à
vouloir devenir zoologiste, entomologiste. Je continuais à les dessiner de plus en plus précisément.
J’ai collecté avec un enchantement, meurtrier certes, papillons géants, scarabées brillants et lisses, grosses fourmis noires dans ma petite boîte de feutres de couleurs. De couleuvres glissantes, des oiseaux morts en bas des arbres, une chauve-souris, des cocons de verre de soie que j’emmenais fière à la professeure de sciences de l’école primaire.

Les dessins ont évolués, mes rêves de chercheuse ont viré plutôt vers moi, vers l’anthropologie et l’ethnologie et c’est en allant m’inscrire à la faculté de Sciences Naturelles, que j’ai bifurqué littéralement en prenant une de ses diagonales qui caractérisent ma ville en Argentine, pour aller vers l’école de Beaux Arts « voir ».

J’ai vu, j’ai adoré et j’ai pris cette décision qui a défini mon parcours depuis. Mais mon étonnement est resté intact! Cette fascination de l’autre…

Pendant de longues années je suis venue à la représentation presque exclusive du corps humain, les autres animaux étaient comme
un accessoire, d’accompagnateurs. J’étais habité par une sorte d’égocentrisme nécessaire, une reconnaissance de soi.

Maintenant, face à toutes ses espèces qui disparaissent chaque année, à cette souffrance animal tant de fois constatée, à cette indifférence systématique de notre part, j’ai la certitude absolue que tout animal que nous sommes, nous allons tous vers un même destin.

Cette série a fais surface abruptement il y a un an. Elle s’étend encore chaque jour.

Une entente animale, une interrogation, une reconnaissance cette fois- ci d’eux avec nous, un très humble geste d’admiration encore intacte.

Virginia Alfonso

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